Pour avoir été longtemps au centre des discours officiels, la politique de la ville n'en a pas moins été la plus méconnue quant à ses origines et à ses finalités réelles. Quoi de plus étrange qu'une politique urbaine embrassant tout à la fois l'action sociale, l'insertion des jeunes, la sécurité, la justice, le logement, la culture et l'emploi ? L'auteur a appuyé son questionnement sur une recension analytique de toutes les mesures annoncées et des lois votées entre 1990 et 2002.
Aux yeux des Français, les Etats-Unis représentent souvent un parfait repoussoir en matière de politique sociale et urbaine. La "politique de la ville" volontariste semble justement faite pour éviter les "dérives à l'américaine" des cités. Cependant un regard attentif et une enquête sérieuse démentent ces vues avantageuses et on découvre qu'aux Etats-Unis une vraie politique de la ville est à l'oeuvre, plus incitative que volontariste
Comment associer des élus, des financeurs, des bailleurs, des habitants à l'élaboration d'un projet de renouvellement urbain ? Comment les organismes HLM peuvent-ils concilier leurs logiques patrimoniales, territoriales et financières ? Comment sera pris en compte le logement des plus démunis ? Autant de questions que ce Cahier analyse, notamment à travers l'étude d'exemples concrets.
Comparaison entre les Empowerment zones des Etats-Unis et les grands projets de ville en France, politiques qui s'apparentent à un traitement préférentiel des quartiers pauvres par un déploiement de moyens exceptionnels et ciblés afin de faciliter leur retour à une situation où ils ne relèveront plus que d'un traitement ordinaire.
"Les problèmes de sécurité qui se posent aujourd'hui dans les sociétés développées sont souvent en rapport avec les difficultés qu'éprouvent les pouvoirs publics pour appréhender les différences culturelles liées à la diversité des communautés qui cohabitent dans les villes modernes. De ce fait, l'analyse de ces problèmes amène plus ou moins explicitement à prendre en considération la façon dont les politiques de la ville tentent de gérer les différences socio-culturelles qui sont liées à ce que les Anglo-américains qualifient d'ethnicisation des sociétés urbaines. A travers une étude comparée des politiques mises en oeuvre à Marseille et à Manchester, ce livre apporte d'utiles matériaux, aussi bien théoriques qu'empiriques, à la réflexion sur ces questions." (Présentation de l'éditeur)
Comparaison entre les politiques de développement urbain mises en oeuvre à Marseille et à Manchester.
Le recueil se propose de penser l'une des contradictions les plus étonnantes de l'époque présente, celle qui voit les mouvements nationaux et nationalistes (re)naître du processus même qui tend aujourd'hui à invalider le cadre de l'Etat-nation, à savoir la transnationalisation de l'économie. Il fournit ainsi l'occasion de se pencher sur certains des mécanismes majeurs par lesquels cette dernière dépossède les Etats de leur capacité d'intervention sur le terrain économique et social, quelquefois avec leur propre complicité. Tandis qu'inversement il permet de se plonger dans l'univers du nationalisme dans ce qu'il peut avoir de plus étroit mais aussi par moments de plus délirant. Sur cette tâche analytique s'articulent des prises de position politiques. Contre toute forme de nationalisme, fût-il républicain, d'une part ; mais aussi contre l'abandon aux prétendues vertus des autorégulations marchandes, prôné par le libéralisme, fût-il social. Ce qui est recherché et proposé en définitive, c'est la refondation d'un projet émancipateur au-delà du cadre national désormais trop étroit, qui ne brade pas pour autant les acquis politiques et sociaux accumulés par deux siècles de luttes civiques et sociales dans ce cadre.
Sur fonds d'une problématique de lien entre les quartiers, l'auteur s'interroge sur le rôle des femmes-relais dans le maintien de liens de voisinage entre habitants et, plus largement, dans la réhabilitation symbolique de leur quartier en y fondant une identité collective.
Cette monographie est consacrée au service traiteur créé en 1996 par deux femmes d'origine uruguyenne dans un quartier en difficulté. Les activités commerciales sont destinées à financer des projets locaux de développement. La réflexion a porté sur les motivations, les ressources mobilisées, l'impact du projet sur le territoire et les porteurs de projet ainsi que sur l'aspect innovant de l'initiative et les facteurs de transférabilité.
Cette recherche, qui s'est déroulée dans la banlieue rouennaise, a pour objet d'étudier les associations à dimension confessionnelle en tant que lieux de production de solidarité. Ces associations diffèrent-elles de celles gérées par les acteurs publics ?
Différentes monographies de services de proximité et de micro-activités économiques décrivent les conditions d'émergence et de réalisation de ces projets. Elles affirment la fonction de régulation sociale et individuelle de ces projets d'habitants et d'associations inscrits dans une démarche qui ne vise pas exclusivement un objectif de croissance économique. Des exemples de services de restauration montrent que ce secteur est ouvert aux personnes souhaitant s'insérer sur le marché du travail, notamment les femmes d'origine immigrée.